Le compost au service des cultures
Le compost est le produit d’une décomposition appropriée au contact de l’air des matières d’origine végétales ou animales et utilisé comme engrais, amendement, substrat, protection contre l’érosion, pour la remise en culture des sols ou pour la constitution artificielle des terres végétales. Les produits obtenus par décomposition en présence d’air (aérobiose) doivent être traités au minimum pendant 6 semaines pour être considérés comme du compost.
Pour que les constituants d’un compost soient considérés comme « décomposés », les directives proposent qu’à l’exception du bois, aucun produit de départ ne soit plus reconnaissable visuellement ou à l’odeur.
Le compost est un engrais qui est comparable dans son utilisation au fumier de ferme. Avec une quantité maximale autorisée de 25 tonnes de matière sèche par hectare en 3 ans et compte tenu des teneurs moyennes, ce sont environ 10 tonnes de matière organique, 350 kg d’azote en partie disponible, 150 kg de phosphore (soit 900 kg de scories Thomas), 225 kg de potassium (soit 560 kg de sel de potasse à 40%) et 2’000 kg de magnésium (soit 1’180 kg de kiesérite) qui sont épandus.
L’utilisation du compost doit donc être prise en compte dans l’établissement du plan de fumure et dans le calcul du bilan des éléments nutritifs d’une exploitation. Les données de base pour la fumure des grandes cultures et des herbages, publiées par les Stations Fédérales de recherches agronomiques sont à prendre en considération.
Le compost risque, s’il n’est pas utilisé de manière appropriée, de porter atteinte à la fertilité du sol, à l’état des eaux, à l’air et à la qualité des plantes.
Valeur des produits
La valorisation des biodéchets par compostage et/ou méthanisation permet de fermer le cycle de la matière en retournant des engrais organiques aux sols qui ont servi à nourrir la population.
Cela a notamment comme conséquences:
- le CO2 est fixé dans le sol et n’est pas relâché dans l’atmosphère;
- des engrais de qualité retournent au sol;
- le taux d’humus est favorablement augmenté apportant aux sols une meilleure fertilité, et une structure stable augmentant leur capacité d’absorption d’eau et diminuant ainsi l’érosion ;
- le ménagement des tourbières et la diminution des quantités d’engrais chimiques à produire.
Densités de diverses matières organiques
Il est interdit d’utiliser les engrais et les produits assimilés aux engrais !
- Dans les régions qui, en vertu du droit fédéral ou cantonal concernant la protection de la nature, sont protégées, à moins que des prescriptions ou des conventions n’en disposent autrement
- Dans les autres roselières ou marais
- Dans les haies et les bosquets
- Aux abords des eaux superficielles
- Dans la zone S1 des zones de protection d’eaux souterraines (zone de captage), exception faite de l’herbe fauchée laissée sur place.
Il est en outre, interdit de les utiliser sur une bande de 3m de large le long des haies, des bosquets et des eaux superficielles.
L’utilisation d’engrais et de produits assimilés aux engrais en forêt ou en lisière de forêt est interdite (Ordonnance du 30.11.92 sur les forêts, OFO)