Compost et cultures
Pour la viticulture
Il est préférable de choisir un compost ligneux, grossièrement criblé, riche en structure, améliorant le bilan hydrique du sol et le protégeant contre l’érosion, microbiologiquement actif.
Pour l’agriculture
Il faut un compost jeune, hygiéniquement irréprochable,microbiologiquement actif, riche en éléments nutritifs.
Pour l’horticulture
Il faut un compost relativement mûr, avec une structure stable, moyennement riche en sels, criblé moyennement fin, avec une bonne régulation du bilan hydrique, ne fixant pas l’azote assimilable du sol.
Pour les cultures maraîchères
Il est préférable de choisir un compost mûr, riche en éléments nutritifs assimilables, améliorant la structure du sol, avec une activité microbiologique équilibrée et un fort potentiel de suppression des maladies des plantes.
Pour la recultivation
Il faut un compost ligneux, riche en structure, hygiéniquement irréprochable, microbiologiquement actif, améliorant le bilan hydrique du sol et le protégeant contre l’érosion.
Pour les substrats de culture
Il est préférable de choisir un compost mûr, avec une structure stable, pauvre en sels, avec un pH neutre, finement criblé, ayant une bonne capacité de rétention d’eau, riche en azote assimilable, avec une activité microbiologique équilibrée et stable, tamponnant le substrat avec une flore microbienne utile.
Comportement du compost
Les composts utilisés en horticulture, en maraîchage et en paysagisme doivent, en plus des exigences de qualité minimale, remplir des conditions supplémentaires afin que leur utilisation ne provoque pas de problème. Dans ces domaines, les composts sont souvent employés comme amendement en quantité plus importantes. Ils doivent donc avoir une meilleure compatibilité avec les plantes et ne pas causer d’immobilisation d’azote dans le sol.
Plus les composts sont âgés, plus les éléments nutritifs sont incorporés dans des composés humiques stables. Ces composts sont considérés comme d’importants amendements des sols, avec libération lente des éléments nutritifs. Dans les sols sableux ou lourds, on utilisera de préférence des composts ayant eu une phase de maturation prolongée, en raison de leurs formes d’humus stables et de leurs structures grumeleuses avancées.
Les composts utilisés en cultures couvertes doivent être de qualité irréprochable et être dans un état stable. En plus des exigences minimales, ces composts doivent montrer une compatibilité irréprochable avec les plantes (aucune phytotoxicité). Une activité biologique positive, mesurée par le potentiel du compost à protéger les plantes contre les maladies, est souhaitable.
Un pH trop élevé est, en général, l’indice d’un compost pas encore mûr, convenant à l’agriculture.
Un rapport C/N élevé indique un manque d’azote.
Lorsqu’un compost avec un rapport C/N élevé est utilisé, les microorganismes prennent une partie de l’azote disponible dans le sol pour pouvoir décomposer la matière organique. Ceci peut conduire à un blocage de l’azote et ainsi, à une sous- alimentation des plants en cet élément. La disponibilité du carbone organique joue toutefois également un rôle.
Un rapport nitrate-N/ammonium-N inférieur à 2 indique un compost frais. Celui-ci contient encore une quantité assez importante de substances organiques relativement rapidement dégradables et conduit à une activation de la vie microbienne du sol lors de leur utilisation en agriculture. De par cette activité, il y a souvent un danger de blocage d’azote si ce compost jeune est utilisé sans fertilisation azotée complémentaire.
Par contre, un compost mûr, avec un rapport nitrate/ammonium supérieur à 2 apporte de la matière organique sous forme de liaisons humiques difficilement dégradables. L’activité microbienne est moins stimulée. Dans ce cas, on n’a pas à craindre de blocage d’azote.
Si ce rapport se situe nettement en des-sous de 2, le compost doit absolument être mûri encore plus longtemps pour être utilisable en horticulture ou en maraîchage. Pour un compost utilisé dans les cultures sous abri, ce rapport devrait être supérieur à 20.
La salinité et le pH sont également deux paramètres essentiels en cultures sous abri et pour la fabrication de substrats. Des concentrations en sels trop élevés causent des dégâts aux plantes (plus ou moins sévères suivant les espèces). Un pH trop élevé conduit à des problèmes de blocage de divers éléments nutritifs.