C’est en 1989 que Messieurs Favre Philippe et Marc- Etienne, sensibilisés par la gestion de la matière organique, notamment sur leur exploitation de 47 hectares située sur les hauts de la commune de Belmont, se sont approchés de six communes de l’Est Lausannois pour proposer leurs services et éventuellement un emplacement afin de créer une station de compostage régionale.
Mandaté par le groupe de réflexion intercommunal ainsi créé, un bureau spécialisé a procédé à une étude de faisabilité afin de déterminer les besoins régionaux pour ce type d’infrastructure.
Une deuxième entreprise s’est lancée dans la course afin d’obtenir le mandat, mais c’est en dernier ressort le service de l’aménagement du territoire qui trancha en faveur du site de MM. Favre, car ce dernier borde directement la gravière de la Claie aux Moines, qui généré depuis plus de trente ans un intense trafic poids lourd. Cela permet également de créer avec cette entreprise voisine une synergie intéressante.
Le site définit, il fallut passer par une procédure de plan partiel d’affectation avec rapport d’impact sur l’environnement, puis la mise à l’enquête du projet réalisé à ce jour, soit 12’000 mètres carrés de construits, dont 1’000 de couverts, sur un total constructible de 18’000 mètres carrés.
Simultanément la discussion financière avec le groupe de sept communes, une ayant souhaité se rallier au groupe de travail, convins MM. Favre d’investir de manière 100% privée et d’assurer leurs services aux communes par voie de contrat.
La compostière de la Coulette a ouvert ses portes le 18 avril 1994 avec l’objectif de traiter 6’000 tonnes par année, à ce jour nous travaillons plus de mille cinq cents tonnes par mois pour le compte de plus de trente cinq communes et une centaine d’ entreprises privées.
L’entreprise compte 10 salariés et est équipée d’un parc de machines spécialisées unique en suisse romande. Depuis 2021, avec l’arrivée de la nouvelle génération d’exploitant, la raison sociale de l’entreprise a été transformé en société anonyme avec comme actionnaire la famille Favre.
Les marques d’amendement organiques, protégées au niveau suisse, commercialisées par nos sociétés sont HUMAFORM et AGRIFORM, ainsi que des terreaux destinés aux professionnels et aux particuliers.
Une démarche commerciale soutenue sur le terrain, épaulé par un docteur en agronomie et écologie appliquée, nous permet de proposer à notre vaste clientèle composée de vignerons, paysagistes, exploitants de carrière, fabricants de terreau, maraîchers, agriculteurs et particuliers une qualité de produits irréprochables, précurseurs d’une fumure durable basée sur les amendements organiques. Nos produits, proches des humus naturels, riches en fertilisant peu lessivables car fortement fixés au complexe argilo-humique, enrichis d’argile, permettent de redonner au sol ses fonctions originelles, partiellement ou totalement perdues par des méthodes de productions modernes.
Ainsi, plus de 30 ans après les premières démarches, MM. Favre, sont heureux de pouvoir contribuer à préserver notre environnement par la diminution des émissions de CO2 et de pouvoir favoriser le retour à la terre nourricière sous forme d’amendement organique, de la matière issue de nos jardins ou de nos espaces verts.
Famille Favre
On hérite pas la terre de ces ancêtres, mais on emprunte celle de ses enfants.
Proverbe canadien
Le cheminement du trognon
Tous les déchets arrivants sur le site de la Coulette sont pesés. Ils sont ensuite déchargés dans le boxe respectif en fonction de leur nature. Un contrôle visuel de qualité est effectué lors du déchargement.
Les déchets sont broyés, ou plus précisément défibré, par un broyeur à marteaux, spécifique à ce type d’activité.
La matière ainsi obtenue est disposée en andains de surface, sur une hauteur de 2,5 à 3 mètres.
La température à l’intérieur du tas s’élève à plus de 65°c. Cela nous permet de garantir la destruction des graines de mauvaises herbes qui pourraient être mélangées au futur compost.
Une fermentation aérobie, soit en présence d’oxygène, se développe. Nous la favorisons par le brassage régulier des tas. Ces brasages nous permettent de garantir une quantité suffisante d’oxygène dans la matière en fermentation et simultanément, ils déplacent la matière sur la surface de maturation.
Suite à 6 à 8 mois de maturation, la matière obtenue est criblée, soit triée à l’aide d’une grande passoire, en différentes granulométries en fonction de son utilisation ultérieur.
Ainsi le trognon recommence sa vie dans votre caisse à fleur sous forme de terreau, au pied de vos rosiers sous forme d’amendement organique ou comme engrais organique chez un vigneron ou un agriculteur.